Dubaï (27 février - 5 mars)

"article eurosport"

Safin et Agassi à terre

La deuxième tour du tournoi de Dubai a été marqué par la chute de deux légendes. De retour de blessures, le Russe Marat Safin et l'emblématique Américain Andre Agassi ont dû déposer les armes face à la solidité d'Olivier Rochus et Bjorn Phau. Roger Federer a sauvé l'essentiel face à El Ghareeb.

ATP DUBAI - 2e Tour

O. Rochus (Bel) bat M. Safin (Rus) : 7-6 6-4
Prochain adversaire : M. Youzhny (Rus) ou I. Andreev (Rus)

Malgré six mois passés loin des courts en raison d'une blessure récurrente au genou, Marat Safin avait donné le sentiment au premier tour du tournoi de Dubai d'avoir totalement récupéré l'intégralité de ses moyens. Services puissants, frappes de fond de court lourdes et profondes, le Russe que beaucoup considère comme le seul capable de tenir la dragée haute à Roger Federer signait un retour convaincant face à Davydenko mais sa deuxième sortie, ce mercredi face au Belge Olivier Rochus, démontrait qu'il n'avait pas non plus perdu ses nombreux travers.

S'appuyant sur une première balle très percutante, la Tsar réalisait un début de match très prometteur. Plus puissant en fond de court, Marat Safin étonnait en se hissant régulièrement et à bon escient au filet et donnait le sentiment de s'envoler vers une victoire aisée en mettant souvent sur le reculoir le cadet des frères Rochus. Malheureusement, outre un talent indéniable, il possède un mental friable. Dès les premières fautes directes et après quelques décisions arbitrales en sa défaveur, Marat Safin perdait sa concentration pour ne plus jamais la retrouver complètement. Jet de raquette, manque de patience, pendant tout le match, le protégé de Peter Lundgren brillait pas sa nonchalance et son irrégularité. Une avalanche de fautes directes l'empêchait de confirmer sa domination. Marat Safin donnait le bâton pour se faire battre. Olivier Rochus n'en demandait pas temps et décrochait une victoire finalement logique, 7-6 6-4.

B. Phau (All) bat A. Agassi (EU, 4) : 7-5 7-5
Prochain adversaire : R. Schuettler (All)

Agassi-Safin, même combat. Après plusieurs mois handicapés par une blessure, les deux joueurs emblématiques débarquaient à Dubaï avec l'espoir de retrouver leurs marques. Après un premier tour largement convaincant, les deux hommes ont pu se rendre compte que le chemin vers les sommets était long.

Largement dominateur face Rusedski, notamment au cours de la seconde manche (7-6 6-0), Andre Agassi a fait étalage de ses limites actuelles. La joueur US n'a jamais été en mesure de prendre le jeu à son compte face à Bjorn Phau. Volontaire mais imprécis, agressif mais trop maladroit, le légendaire américain n'a jamais pu exploiter son bon état d'esprit et s'est empalé sur un Phau, impressionnant dans tous les secteurs du jeu. Solide au service, bien ancré sur sa ligne de fond de court, l'Allemand a pleinement profité des innombrables offrandes made in USA et n'a jamais permis à Agassi de prendre direction des échanges. Repoussé loin derrière sa ligne, l'ancien numéro un mondial a regagné les vestiaires la tête basse (7-5 7-5). Une défaite inquiétante alors qu'il a décidé de tirer un trait sur la saison de terre battue. Le temps presse !

R. Federer (Sui, 1) bat M. Al Ghareeb (Kow) : 7-6 6-4
Prochain adversaire : R. Vik (Rtc)

Mohammed Al Ghareeb, un nom quasi-inconnu sur la planète tennis. Invité au tournoi de Dubaï, le Koweïti a profité d'un tirage au sort très clément au premier tour pour arracher le droit d'affronter le roi Federer. Le maître incontesté de la discipline face au 488e mondial, le sort de la rencontre semblait déjà scellé avant même les premiers échanges mais le joueur du Golfe Persiques a fait largement honneur à la confiance des organisateurs en offrant une résistance impressionnante au numéro un mondiale.

Sans appréhension, Mohammed Al Ghareeb s'est attaqué à la montagne helvète sans aucune appréhension, profitant de la nonchalance étonnante du numéro un mondial. Grand habitué des combats les plus intenses, les plus indécis, le joueur helvète a, une fois n'est pas coutume, donné le sentiment d'aborder la rencontre trop sûr de lui. Cette trop grande confiance a bien failli lui jouer des tours. Alors qu'El Ghareeb ne faisait aucun complexe et faisait même preuve d'une étonnante solidité sur les points importants, Federer bafouillait son jeu et se voyait même mené 5-3 en première manche.

Dos au mur, le joueur helvète trouvait les ressources nécessaires pour recoller au score et décrocher le gain de la première manche au jeu décisif, 7 point à 5. Une frayeur passagère pour un verdict heureux qui le mettait sur de bons rails à l'attaque du second set. Plus incisif, plus agressif, le Suisse prenait la direction des opérations mais son incapacité à transformer les occasions - seulement 2 balles de break sur 16 converties - l'empêchaient de prendre le large, 7-6 6-4. Une victoire étriquée comme un avertissement avant de s'attaquer à des montagnes nettement plus escarpées.

R. Vik (Rtc) bat T. Berdych